Abby Bloodywing

Votre Caractère
Abbigail est une enfant assez triste. Traumatisée par la disparition inexpliquée (à ses yeux) de ses parents, elle est assez solitaire. Très calme et silencieuse, elle ne parvient pas à jouer avec les autres enfants, bien trop bruyants et brutaux à son goût. Rendue abandonnique par la mort de ses parents, elle a toujours peur d’être seule, elle ne supporte pas qu’on l’isole et a un profond besoin d’affection, d’attention. Par conséquent, elle passe beaucoup de temps auprès des adultes, et se plaît ainsi. Elle ne gêne pas vraiment puisqu’elle ne parle pas, ne fait pas de bruit, mais elle peut parfois se montrer collante, ayant besoin d’un câlin de temps en temps.
Elle a énormément d’imagination, joue beaucoup à des jeux incompréhensibles en parlant toute seule à des personnages invisibles, ou entraînant parfois des fantômes dans ses jeux absurdes. Aux yeux du reste du monde, elle est totalement folle.

Votre Histoire
« Il n’y a pas grand-chose, hélas, que je puisse vous raconter sur cette étrange enfant, mais je tenterai tout de même de vous en raconter le début de vie, pour que vous puissiez mieux cerner la petite.
Tout commence, comme dans beaucoup d’histoires de vies, dans une petite maternité, rien de plus normal. Un père, une mère, leur premier enfant, une petite fille blonde aux yeux verts, déjà un grand sourire peint sur son petit visage endormi. Pourquoi en serait-il autrement, d’ailleurs ? Elle ne connaît encore rien de ce monde et tout autour d’elle n’est qu’amour et joie.
Elle eut une enfance parfaitement normale, même plus heureuse que la moyenne, tout allait réellement bien dans sa vie et elle ne pleurait que des malheurs que lui faisaient subir ses camarades de classe, vous savez, ces petits garçons mal élevés qui tirent les cheveux des filles et s’en moquent.
Enfin, bref. Jusqu’à ses sept ans, la petite Abby eut une vie très joyeuse, et rien ne semblait pouvoir obscurcir le ciel de sa petite vie d’enfant. Malheureusement, une tragédie brisa la petite famille et traumatisa la fillette.
Voyez-vous, il y a quelques mois à peine, l’adorable petite famille avait décidé de faire une promenade, un week-end, d’aller se balader au bord d’un petit lac à quelques kilomètres de chez eux. Rien d’anormal, ils sortaient presque tous les samedis. Hélas. Ce jour marqua la fin du bonheur d’Abbigail. Oh, bien sûr, la route était un peu glissante, mais la mère conduisait très prudemment, elle ne voulait pas mettre en danger son mari et sa fille ! Mais personne n’avait pu prévoir l’arrivée brutale d’un conducteur e, état d’ébriété roulant en sens inverse.»
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Le choc fut extrêmement violent, la voiture projetée dans une pente roulait à vive allure. Les freins crissant, la mère hurla à Abbigail de se protéger le visage. Un ultime besoin de savoir le visage angélique de son bébé protégé. Le père s’était tu, rendu muet par l’horreur de la situation. Un mur. Un énorme mur de béton, en face d’eux, marquant les limites d’un bâtiment et de leurs vies.
Le hurlement de sa mère arracha des larmes à l’enfant. Terrorisée, Abbigail ferma les yeux, serra les poings, rapprochés autour de son front, pour obéir à sa génitrice. La voiture fut arrêtée. Des éclats de verre volèrent en une pluie tranchante. Le corps sanglant de sa mère appuyée sur le volant. Le front ouvert de son père, les yeux grands ouverts sur la mort qui l’accueillait. Dans la panique, elle avait détaché sa ceinture, comme pour s'enfuir, et cela l'avait faite traverser le pare-brise, gisait inconsciente sur lecapot. Elle avait mal. Ses parents dormaient. Ils avaient l’air d’avoir mal aussi.
Les hommes avaient entendu le crash terrible de la voiture, ne mirent pas longtemps à comprendre ce qu’il s’était passé, sortirent du bâtiment et virent le carnage de la scène.
L’ambulance ne mit pas longtemps à arriver. Le père était déjà mort, la mère eut juste le temps d’arriver à l’hôpital pour y lâcher son dernier soupir.
Un pansement au dessus de l’œil, un autre sur son petit nez abîmé, quelques points de sutures par-ci par-là.
Le matin, ses yeux s’ouvrirent sur le plafond blanc, glacé de l’hôpital. Les infirmières discutaient à l’extérieur. Elle n’aurait pas du survivre. D’après elles, le cardiogramme s’était arrêté. Elle était morte. Et pourtant elle était là. La petite fille se redressa, regarda autour d’elle. Elle voulait partir.
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Abbigail fut rapidement placée en orphelinat. Là, elle découvrit l’existence d’un petit garçon très triste, très froid. Il vivait seul dans le grenier. Il s’était pendu. Il y avait vingt ans de cela. Abby était allée voir une surveillante, lui avait dit qu’il fallait s’occuper de ce petit garçon. Incrédule, la jeune femme avait dit à Abby que le choc n’était pas encore passé, qu’elle aurait probablement des hallucinations un petit moment, qu’elle s’y habituerait.
Mais aujourd’hui, une fois de plus, elle n’était pas adoptée. On refusait toujours d’adopter cette petite fille bizarre qui voyaient des choses n’existant pas et qui paraissait toujours très triste.