Tout était calme et silencieux dans la maison, pas un bruit pour venir troubler mon sommeil... à n'en pas douter j'étais seule, je me tournais et me retournais dans le lit tentant de retrouver les bras de Morphée, en vain ... je le savais ... mais il était hors de question d'ouvrir les yeux pour le moment...
Un rayon de soleil traversais la pièce, je le sentais, sa douce chaleur venait réchauffer mon bras inerte...
Je respirais doucement, calme, paisible, tentant de retourner à mon rêve ...
Sur quoi portais t il déjà ?
Ah oui ... je m'étais mariée avec Zander...
Fouillant mes souvenir j'essayais de reconstituer mon rêve comme pour y replonger sans plus tarder...
Quelques images me revinrent alors l'odeur des gaufres chaudes , la musique enjouée d'une fête foraine ...
Je me mis alors sur le ventre tentant de trouver une position plus confortable.... trop basse .. je tendis le bras pour m'emparer d'un oreiller que je plaçait immédiatement sous ma tête ... voila qui était bien plus confortable ...
J'inspirais une grande bouffée d'air ....
Soudain j'ouvrais les yeux... l'odeur que j'avais humé à travers cet oreiller m'avait indiquais qu'il ne s'agissait pas du mien...
Je me redressait alors d'un coup pour tenter de comprendre où je me trouvais mais le mouvement trop rapide me fit légèrement tourner la tête, me faisant perdre l'équilibre et rejoindre le sol après m'être claqué le coude contre la table de chevet ...
-"Ouille" dis je à haute voix en me massant le coude, le visage grimaçant ...
La douleur vive s'estompa pour ne laisser que l'empreinte du coup, ce qui me permis de reprendre mes esprits ...
Mes yeux observait la pièce comme si il s'agissait de la première fois que je la voyait ...
Ce qui n'étais pas le cas ... j'étais en réalité bien chez moi, mais pas dans le bon lit ...
Tout bas, comme pour moi-même ...
-"Qu'est ce que je fais dans la chambre de Zander ?" Un instant j'essayais de me souvenir de la veille comme pour retrouver le souvenir gênant d'une fête trop arrosée qui aurait expliqué ma présence ici ... par erreur je serais partie me coucher dans le lit de Zander pensant qu'il s'agissait du mien...
Ce fut un tout autre souvenir qui s'imposa à mes yeux .. un rêve! .. non un souvenir? ... un rêve ... non un souvenir ... un rêve ? .... NON ...
Après quelques secondes de débat intérieur afin de distinguer réel et onirique je dus me rendre à la réalité ... il s'agissait bien d'un souvenir .. mon souvenir ...
Mes yeux glissèrent alors sur ma main qui exposait la preuve ... une petite bague en caoutchouc noire, simple, un jouet, une petite bague de rien du tout qui placée à l'endroit où elle se trouvait signifiais soudain quelques chose ...
Un sourire incontrôlé se dessina soudain sur mon visage ...
Soudain je pris conscience d'une chose ... j'étais seule ...
-"Ouille" dis-je à nouveau à voix basse, cette fois sans avoir reçu de coup ...
Qu'allait il advenir de ma relation avec Zander ... nous étions si proche ... trop proche pour lui sans doute....
Il était hors de question que je le perde ,c'était mon meilleur ami ....
Ce n'était qu'une bague, une signature ; rien qui ne justifie l'abandon ...
En effet il n'étaient pas allés plus loin que ça .. un baisé devant le curé, comme pour jouer encore une fois .... un autre baiser plus tendre et inexpliqué .... rien de plus ... grâce ou à cause de l'intervention d'un ghost ...
Je m'efforçais de minimiser le tout afin de me dresser une liste d'arguments, car je savais que Zander était en clin à fuir ce qui signifiais un quelconque lien , il avait déjà été si dur d'obtenir son amitié ... comment en étaient-on arrivé aux liens sacrés du mariage ? ... la réponse était claire 'par jeu' ...
C'est ainsi sous forme de jeu qu'il fallait continuer, ne rien prendre au sérieux, continuer à jouer tel était donc le mot d'ordre.... et surtout ... fuir toute discussion sérieuse,durant un temps du moins, car la crainte d'entendre des mots qui signifieraient un éloignement se faisait sentir au creux de mon ventre ...
Je me redressais donc, entamant le rituel matinal ... c'était un jour comme les autres après tout ....
Je m'accrochais à cette pensée 'un jour comme les autres' , comme pour fuir toute réflexion personnelle sur les événement de la veille, bien qu'au fond de moi quelque chose avait changé ...
***
Quelques heures après ce réveil brutal je me dirigeais en voiture vers le centre commercial dans le but de passer une petite après midi shopping...
Ah ce mot .. ah cette activité ...
Il y avait une chose d'excellente avec le shopping c'est que cela me permettais de me vider complètement la tête, comme une lobotomie de quelques heures ...
Au feu rouge, non loin de la destination choisie, j'entrepris de freiner 'tardivement' comme à mon habitude, mais cette fois elle ne m'écouta pas ... j'enfonçais la pédale de frein au maximum sans que ma voiture ne perde en vitesse ....
Une poussée d'adrénaline déferla alors dans mes veines tandis que je grillais le feu rouge et me retrouvais au beau milieu du carrefour, fonçant tout droit vers les arbres qui ornaient la nationale ...Le seul réflexe que j'eus à cet instant fut de tirer violemment le frein à main .... effectivement ma voiture se freina tout en dérapant sur le sol laissant entendre le crissement des pneus et déformant sa trajectoire ...
Je fus enfin arrêtée ... au beau milieu du carrefour entre les deux voix ...
Ma voiture ne répondais maintenant plus à rien, du capot semblait se dégager une fumée grise ...
Récupérant les clefs je sortis de la voiture et traversa la nationale prudemment ....
Mes genoux avaient heurtés le tableau de bord, je ne m'en étais pas aperçut mais il semblaient à présent légèrement engourdis ...
J'appelais à présent une dépanneuse ... première chose à faire ...
Quelques minutes plus tard elle était déjà la et pour cause , le garage se trouvais à peine à quelques mètres des lieux de l'incident ...
Montant dans la dépanneuse pour la première fois, j'indiquais au chauffeur le garage choisi ... bien évidemment il s'agissait de celui de mon m... de Zander , m'interdis-je aussitôt ...
Nous fument rapidement déposées l'épave et moi au garage voulu ...
Je connaissais presque tout ceux qui travaillaient ici ... sauf l'homme à l'accueil, un nouveau ...
Je lui expliquais rapidement la situation, ignorant les reproches qu'il me fit au passage du type
"ça s'entretiens une voiture, il aurait fallut venir vérifier vos plaquettes avant" ... il m'agaçait mais je tentais de passer outre cela...
Une fois la situation résumée et les détails de la réparation réglés, il n'y avait plus qu'une chose qui me vint en tête ... en attendant tout cela pouvait il me prêter une voiture ?
Il me répondis alors qu'il ne pouvais pas prêter des voitures sans l'accord de son supérieur en raison 'd'incidents fâcheux survenus récemment' ...
Très bien lui avais-je répondus,quelque peu impatiente 'pouvez vous donc demander à vos supérieurs' ..
Il me répondis alors qu'ils étaient indisponible pour l'instant qu'il fallait que je revienne en milieu d'après midi ...
-"Je suis désolée d'insister mais je connais très bien Zander .... je ..."Il m'interrompis
-"Je suis désollée mademoiselle ..." -un instant j'eut envie de l'interrompre et le corriger par 'madame' ... était-ce pour l'embêter à mon tour ou parceque cette idée me plaisait bien ?-
"mais je ne peut pas vous pretter de voiture sans accords, et il est indisponible pour le moment, il est à l'extérieur" -"Appelez le s'il vous plait ça ne prendra qu'une minute ..."
-"Monsieur n'aime pas qu'on le dérange lorsqu'il est à l'extérieur du garage, il m'a bien été stipulé de ne pas ..."Perdant patience je sortais mon propre téléphone et composais son numéro....
Lorsque j'entendis sa voix, j'eus une drôle de sensation ... mais je m'efforçai de ne pas m'attarder la dessus ...
-"Bonjour ...." dis je soudain timidement, avant d'ajouter
"je suis désolée de te déranger mais .... tu accepterais qu'on me prette une voiture, j'ai eut 'un petit soucis avec la mienne ..." -minimisais-je